Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 07:17

Le temps du bilan

    Après avoir été blessé gravement aux jambes, Ignace s'accrocha toutefois à la vie, et commença alors une longue période de repos et de réadaptation.
    Ignace se trouve dans le château familial des Loyola, chez lui. Il y retrouve les paysages, les forêts, les prairies, où durant son enfance, il aimait se rendre pour y jouer. Il y retrouve aussi les odeurs, et les mûrs du château qui l'ont vu grandir.

    Cloué au lit, sa seule occupation est la lecture. Bien qu'ayant envie de "s'évader", les livres de chevaleries (les seuls, selon lui, capables de l'aider à s'échapper un peu de son ordinaire) sont rare chez les Loyola... La "Vita Christi", ainsi que "La légende Dorée" (qui raconte la vie des saints) prirent la place de ces romans qui incitent tant à la rêverie.
    Ce repos forcé (si nécessaire) fut, pour Ignace, un temps privilégié pour se remémorer le passé, en plongeant dans ses souvenirs. Plus qu'un plongeon, c'est une relcture de vie à laquelle s'adonne le jeune soldat meurtri par la guerre.

    Il se rappelait son enfance et son adolescence où, sur demande de son père, il fut introduit à la cour du roi d'Espagne. Le début d'une vie dorée! Le roi dit même de lui qu'il est un "vassal loyal". Des mots qui exitèrent davantage les ambitions du jeune page.
    D'une vie dorée, Ignace se souvient aussi des temps difficiles qui suivirent: la mort du roi, la mort de Don Juan Velasquez (celui-là même qui l'introduisit à la cour). Ignace y perdit presque tout; c'est alors à cette période qu'il se mit au service du duc de Najera, vice roi de Navarre; un service qui l'emmènera à la guerre,  à Pamplune, où Ignace se fera gravement blesser.


 Parole de Dieu - Evangile selon Saint Marc (1, 12-15)

    Aussitôt, l'Esprit pousse Jésus au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et le anges le servaient. Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu; il disait: "Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle."


Quelques pistes...

    Il aura fallu à Saint Ignace une blessure sur le champ de bataille pour qu'enfin s'éveille en lui un début de réflexion, un début de conscience. Il passe sa vie "au crible", années après années, sur son lit, dans le château familial des Loyola.
    Et nous, devons-nous attendre également un accident pour nourrir en nous une réflexion constructive?
    Avons-nous des gestes, des paroles, des attitudes, qui nous éloignent des autres, toujours un peu plus?

    Quels efforts pouvons-nous réaliser pour réduire la distance que nous mettons entre nous et les autres?
    Le carême est un temps privilégié où chacun est invité à se rapprocher un peu plus de Dieu. En nous rapprochant de Lui, le Père ne nous invite-t-il pas lui aussi, à son tour, à nous tourner vers les autres, en vivant sincèrement le commandement de Jésus "aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" ?
Partager cet article
Repost0
21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 04:00

Faire ses choix


    Ignace, à partir de 1517, rentre au service du duc de Najera. Il devient capitaine de son armée.
    Il intègre donc le milieu militaire, et déjà il se voit confroner aux souffrances de la guerre, notamment contre la France, qui souhaite étendre son influence sur cette partie de l'Espagne : la Navarre.

    Ignace se trouvait, un jour de 1521, dans la ville de Pamplune. Assurément, cette ville faisait partie des objectifs militaires français. Jusqu'au jour où des espions rapportèrent auprès du duc, la formation et la préparation de soldats français, non loin de là... .
    Le duc, homme de courage, prit sur lui la lourde tâche d'aller quérir des renforts, car la cité n'était défendue que par une poignée d'hommes. Le duc s'en alla... pour ne jamais revenir.

    Se rendre? Ignace pensa plutôt à sauver l'honneur de la cité et des hommes. La bataille tant attendue, commença.
    Les combats furent rudes et difficiles. Alors qu'il coordonnait le peu d'hommes qui restait, Ignace est frappé par une bombarde au niveau de sa jambe droite, blessant également sa jambe gauche; il tombe à terre.


      Son retour précipité au château des Loyola, chez lui, dans le pays Basque Espagnol, devient pour Ignace le symbole de l'homme qu'il fut alors : un soldat meurtri  par son engagement.
    Ses blessures sont graves et douloureuses; un soir, il lui fut même conseillé de se confesser, tant il apparaissait certain qu'il ne passerait pas la nuit. Cette nuit, c'était la veille de la fête des Saints apôtres Pierre et Paul.


Parole de Dieu - Evangile selon St Luc (14, 28-30)

    Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout? Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : "Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever!"


Quelques pistes....

    Ignace a souffert d'une chose : son ambition personnelle. Aller plus loin, toujours plus haut : tel était sa seule conduite.
    Et nous, ne sommes-nous pas dépassés par nos propres ambitions? N'avons-nous pas à vivre (ou n'avons-nous pas vécu) des moments de souffrances, par de mauvaises décisions, des ambitions absurdes, ou tout simplement, par égoïsme?

    Être chrétien, c'est l'être à plein temps; lourde tâche! Durant ce carême, rappelons-nous chaque jour, "tout simplement", que nous croyons au Christ ressuscité et que, nos choix, nos engagements, nos décisions, ne peuvent se prendre sans cette présence du Christ à nos côtés!
Partager cet article
Repost0
10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 09:30
A cette date, le temps de carême approche à grand pas. Comme l'an passé, je vous propose une série de réflexions ayant pour fil conducteur, la vie de Saint Ignace de Loyola.

Chaque semaine en effet (le mercredi, ainsi que certains dimanches), je publierai des articles en lien avec la vie de Saint Ignace, afin d'en faire un parallèle avec note vie quotidienne à toutes et à tous.

Saint Ignace nous a laissé (entre autre!) une très belle prière qui, depuis, a été réutilisée par les scouts, pour en faire leur prière. La voici:

Seigneur Jésus,
Apprenez-nous à être généreux,
A vous servir comme vous le méritez,
A donner sans compter,
A combattre sans souci des blessures,
A travailler sans chercher le repos,
A nous dépenser, sans attendre d'autres récompenses,
Que celle de savoir que nous faisons votre saint volonté.


Je vous invite également à découvrir les Exercices Spirituels, dont vous trouverez davantage de détails sur ce site, ainsi que sur ce site.


La vie de Saint Ignace, en bref


Né à Loyola (Guipuzcoa) en 1491, Ignace vécut d'abord à la cour des Grands, puis se consacra à la vie militaire. Blessé au siège de Pampelune, il se convertit durant sa convalescence, ne brûlant que du désir de suivre les pas du Christ. Retiré à Manrèse, il y vécut une expérience spirituelle dont il a transposé l'essentiel dans le livre des Exercices Spirituels.

Il étudia la théologie à Paris ; c'est là aussi qu'il posa les premières fondations de la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre à Venise en 1537, il se rendit à Rome la même année. Trois ans plus tard, en 1540, il y fonda la Compagnie ; il en fut élu le premier Préposé Général, au début de l'année suivante.

Il contribua de mille manières à la restauration catholique du XVIe siècle et fut à l'origine d'une nouvelle activité missionnaire de l'Église. Il mourut à Rome en 1556 et fut canonisé par Grégoire XV en 1622.


 

Source : Compagnie de Jésus


Partager cet article
Repost0